L'idolâtrie : un obscurantisme immense

Le verset 31:13 du Coran nous rapporte les paroles pleines de sagesse de Luqmān à son fils :
وَإِذْ قَالَ لُقْمَانُ لِابْنِهِ وَهُوَ يَعِظُهُ يَا بُنَيَّ لَا تُشْرِكْ بِاللَّهِ إِنَّ الشِّرْكَ لَظُلْمٌ عَظِيمٌ
« Ô mon fils, ne donne pas d’associé à Dieu, car assurément, l’association (chirk) est une grande obscurité (zulm ʿaẓīm). »

Le mot zulm, couramment traduit par « injustice », provient en réalité d’une racine qui évoque l’obscurité, le brouillard, la noirceur. C’est une condition de confusion mentale et spirituelle, par opposition à la lumière, à la connaissance et à la clarté.

Ainsi, le chirk – communément compris comme le fait d’adorer une statue ou un autre dieu aux côtés de Dieu – doit être réinterprété dans une perspective plus profonde : celle d’un obscurantisme intellectuel et moral.

Les nouvelles idoles

L’idolâtrie contemporaine ne prend pas toujours la forme de statuettes. Elle peut s’incarner dans des figures d’autorité religieuse – prêtres, rabbins, imams – qui enseignent des contre-vérités, contribuant à répandre l’obscurité dans les esprits.

L’histoire regorge d’exemples de cette idolâtrie détournée : de l’Inquisition médiévale aux actes terroristes modernes commis au nom d’un Dieu qu’on prétend servir, en passant par les divisions entre écoles religieuses qui s’excommunient mutuellement à coups d’étiquettes de « kâfir ».

Pourtant, ces individus disposent dans leurs Écritures du rappel fondamental du libre arbitre, de la liberté de pensée, et de la centralité de l’unicité divine. Mais ils s’égarent en suivant des chefs, des symboles ou des rites au lieu de se soumettre directement à la Vérité.

Des rituels vides de sens

Même selon la définition classique du chirk (adoration d’un autre que Dieu), certaines pratiques dites « islamiques » tombent en pleine idolâtrie :

  • Se battre pour embrasser une pierre noire supposée pardonner les péchés.
  • Lancer des pierres sur un tas de cailloux censé représenter Satan.

Ces actes n'ont aucun fondement rationnel et constituent une régression vers l’obscurantisme que le Coran est censé combattre. Ce ne sont pas là des actes d’adoration, mais des rituels mimétiques privés de réflexion, perpétuant un chirk déguisé.

Vers une foi éclairée

Le chirk, comme le kofr que nous avons étudié précédemment, est souvent mal compris. Ces termes ne désignent pas simplement ceux qui prient d'autres dieux, mais plutôt ceux qui détournent consciemment les esprits de la vérité, qui propagent l’ignorance, qui mentent pour asseoir leur autorité ou pour préserver leur confort.

L’appel du Coran est clair : adorer un seul Dieu, ne suivre que Ses lois, et rejeter toute forme d’obscurcissement de la conscience. C’est en s’éclairant par la connaissance, la recherche sincère et l’intégrité intellectuelle que l’on échappe à l’idolâtrie véritable.


Article inspiré par une lecture rationnelle et contextuelle du Coran

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