#Prière versus Salat (صَلاة) (صَل)

Dans le langage coranique, le mot « PRIÈRE » est bien rendu
par le terme « DA’WA » (دعوة),
dans le sens de « appeler ou invoquer ». Près de 200 versets peuvent le
confirmer, dont voici un exemple :
# 2.186 : Et si mes sujets t'interrogent sur Moi, Je
suis tout proche ; Je réponds à la prière de l'invocateur, s'il m'invoque.
Qu'ils répondent à Mon appel et qu'ils aient foi en Moi, afin qu'ils soient
bien guidés.
Mais alors, pourquoi toutes les traductions, y compris en
langue arabe, assimilent-elles le mot « Prière » au mot « SALAT » (صلاة) ?
C’est très surprenant, non ? (cf. contexte Reverso)
Ainsi, le mot le plus répandu chez les musulmans est occulté
par une définition empruntée, puis déviée de son sens véritable. Pour la
majorité, ce mot évoque un ensemble rituel de gestes consistant à s’incliner,
puis se prosterner face contre terre ; et cela, au moins 21 fois par
jour ; pourtant, en analysant la fiche de ce mot extraite du Coran, ce mot
bilitère ne peut être circonscrit dans une définition aussi réductrice que
celle portée par le mot « prière » ; de plus, ce rituel commun n’est nullement
évoqué dans le Coran ; au contraire, il est souvent fait référence à une foi
unique qui ne change pas dans le temps ; la voie préconisée et rapportée par
tous les prophètes depuis Adam ; l’islam de Muhammad aurait-il changé par
rapport à l’islam d’Abraham, de Moïse et de Jésus ? « Ne réfléchissez-vous
donc pas ? ».
On peut l’approcher du mot « SIL » (صِل) qui veut dire
« joindre, atteindre, relation », mais pas de « prière » ;
Il suffit de collecter tous les versets contenant le mot
bilitère (صل),
pour s’en apercevoir.
Voici un exemple pour le mot SIL (atteindre, parvenir,
arriver) :
#11.70 : et quand il jugea que leurs mains (أَيدِيَهُم)
(idées, paroles insensées ?) ne lui parvenaient pas (لا تَصِلُ إِلَيهِ), il éprouva une
frayeur. Ils dirent : « N'aie pas peur, nous sommes envoyés au peuple de
Loth ».
Voici un échantillon de versets pour le mot SALAT :
#24.41 : Ne vois-tu pas qu’Allah est glorifié (يُسَبِّحُ)
par ce qui est dans les cieux et sur Terre ? Et les volatiles en rangées ;
chacun, certes, a appris sa mission (son rôle صَلاتَهُ) et sa façon de
glorifier (تَسبيحَهُ).
Et Allah sait parfaitement tout ce qu'ils font.
#62.9 : Ô gens de bonne foi ! S'il est fait appel au travail (لِلصَّلاةِ) un jour de rassemblement (الجُمُعَةِ) ; [allez-y, et laissez tout négoce ?] Cela est mieux pour vous, si vous savez.
#74.42 : Qu'est-ce qui vous a menés au « SAQAR » (سَقَرَ) ? Ils dirent : Nous n'étions pas parmi ceux qui œuvraient (مِنَ المُصَلّينَ) ; et nous ne nourrissions pas le faible (المِسكينَ) ;
Dans ces versets, nous avons approché le mot Salat par
« travail, rôle, mission » ; sinon comment donner du sens, par exemple, à
« chacun, certes, a appris sa Salat » qui évoque des objets de l’univers ?
Ainsi, chaque objet sait son rôle à jouer ; le Soleil sait qu’il doit produire
des photons ; le végétal sait comment utiliser cette énergie pour synthétiser
l’oxygène ; chaque être humain a appris son rôle du moment et il s’y attache de
« gré ou de force » à œuvrer pour la mission qui lui est dévolue.
En revanche, le rite de la « SALAT GESTUELLE » est rapporté
seulement dans ce qu’on appelle communément la « SIRAT » ou la « SUNNA »
attribuée à Muhammad ; ce seraient ses faits et gestes consignés dans des
corpus à partir du IIIe siècle suivant sa disparition. Il est aisé de
démontrer que ces livres pleins de contradictions sont une invention des
califes successifs jusqu’à nos jours ; ces califes et leurs armées d’imams
inféodés ont sûrement inspiré le célèbre Machiavel (Le prince, 1897). En effet, il est aisé de
constater que dans le Coran, il n’y a nulle trace ou référence à un recueil de
hadiths « qodous » (paroles sacrées hors du Codex) ; une sorte de Codex
parallèle révélé en dehors du Coran.
Malheureusement, ce mot « SALAT » n’est pas un cas isolé de
la grande supercherie. D’autres articles viendront compléter ce début de série
qui remettra en cause l’ensemble de nos croyances héritées.
En attendant, je vous livre cet extrait des plus étonnants
d’un imam des plus respectés et suivi par la grande masse :
« L’imam Al Boukhari dit avoir recueilli
600 000 hadiths en l’espace de 16 ans, ce qui équivaudrait à quatre
hadiths recueillis, vérifiés et mémorisés ou mis sur papier, par heure ; ce qui
peut poser problème pour trouver un travail pour subvenir à ses besoins. » Sahih al-Bukhari (Wikipédia, 2022)
Pourtant, ce genre d’information laisse indifférente la
majorité des musulmans qui continuent à s'abreuver (cf. رضع) et à se gaver matin et soir de ces enseignements
incongrus ; en contradiction avec le simple bon sens et surtout en
contradiction avec le Coran. Ils ne font que suivre la foule ou la meute ; ils
sont incapables de faire le moindre effort pour se remettre en question.
Le Coran cite vraiment les « sourds-muets, malentendants et
gens fermés à toute logique. » À qui pensez-vous que ces termes
s’appliquent ? À ces peuples qui se croient les élus de Dieu. Ils croient
fermement que seuls ceux qui suivent l'Islam abbasside, sunnite, chiite ou
autre tendance ésotérique sont les biens guidés et que le reste du monde est
voué aux enfers. Ainsi se sont exprimés ceux qui les ont précédés ; même
situation, mêmes paroles :
#5.18 Les Yahoud et les Nassara ont dit : Nous sommes
les fils de Dieu (أَبناءُ
اللَّهِ) et ses préférés (أَحِبّاؤُهُ) ; dis : Pourquoi alors vous punit-il
pour (avec ?) vos péchés (بِذُنوبِكُم) ? Vous êtes seulement des humains
parmi ses autres créatures et Il pardonne à qui Il veut et Il punit qui il veut
[…]
Si la salat n'est pas les gestes de prosternation que pratiquent les musulmans cinq fois par jour, quelle est donc la vrai signification du terme SALAT?
RépondreEffacerMon interprétation se trouve à la ligne 5 de la fiche 89 (travail, oeuvre de bienfaisance particulièrement)
EffacerCette déduction dans ce sens est intervenue après avoir consulté cette fiche et éventuellement d’autres sources d’essais de traduction ; notamment, Hammidu Allah, Youcef Ali, Zeineb, HMM, Reverso, Wikipedia, etc.
Intéressant mais troublant! Cela signifie que nous devons tout remettre en question et ce n’est pas chose facile de défier toute notre programmation qui date de plusieurs siècles!
EffacerEn effet, c’est pas chose facile de s’apercevoir que tout ce qu’on croit savoir est totalement faux;
EffacerComment vous expliquez le fait que tous les savants de l’islam, considèrent la salat comme 2eme pilier de cette religion ?
RépondreEffacerMerci pour cette question très pertinente. En général, tous s’accordent sur l’importance du mot Salat; maintenant, si elle est classée en 2e position par rapport à ce qu’on appelle les piliers de l’Islam abasside, c’est parce qu’on juge que le 1er pilier est l’imane: la foi; en effet, tout part de ce fondement essentiel;
EffacerLa foi, c’est le fait d’être intimement convaincu de l’existence d’un Dieu Unique Source de toute la Création; Allah qui envoie des Messagers aux humains pour leur rappeler le contrat stipulant leur acceptation de passer des tests pour gagner leur place dans la hiérarchie des créatures; cette place est justement la Salat (ou le poste occupé);
Cette aventure humaine a en effet débuté lorsqu’un certain Iblis avait remis en question l’affectation des postes occupés dans ce Grand projet de Dieu; (voir l’article sur le péché originel d’Adam et Eve qui n’a rien avoir avec l’histoire d’une malheureuse pomme 🍎 croquée racontée aux enfants)
Enfin, la foi n’a rien à voir avec la chahada traditionnelle qui n’a aucun fondement coranique; en effet, on ne peut pas demander à une personne de témoigner sur quelque chose qu’il n’a jamais vu; de plus, il est aberrant de mettre le prophète Muhammad au même pied d’égalité que Dieu tout Puissant et Omnisciente;
La foi ou l’imane, ce n’est pas la croyance comme elle est expliquée parcles religion officielle; elle renvoie à la confiance, la sécurité; n’est-ce pas que la sécurité est le besoin le plus essentiel dans la vie?
Merci bien dr. NathAli
RépondreEffacerPas dr; juste MSc. GP et chercheur indépendant en science des mots du Coran;
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