Les absurdités du jugement dernier : un regard critique sur les interrogations traditionnelles

Le Coran affirme que chaque être humain sera interrogé au Jour du Jugement, non pas sur des futilités, mais sur sa foi, ses actes, son engagement envers la justice et la vérité. Pourtant, une lecture du patrimoine traditionnel musulman (المنظور التراثي) révèle une longue liste de questions prétendument attendues au Jour du Jugement, dont l'absurdité et l'artificialité contrastent violemment avec le message clair du Coran.

Cet article propose une réflexion critique sur ces prétendues « questions du Jugement », et interroge le sérieux de ceux qui en font la base de leur religion.

---

I. Les questions du patrimoine traditionnel : un catalogue déroutant

Voici un échantillon des questions prétendument posées aux croyants au Jour du Jugement, selon la littérature dite « islamiste » :

• Quels sont les livres que le Prophète vous a apportés ?

• Combien de livres forme le "deuxième" wahy (révélation) ? Qui sont leurs auteurs, transmetteurs, correcteurs, commentateurs ?

• Quel est le livre le plus authentique après le Coran ?

• Quelle est la différence entre : hadith mutawatir, qudsi, sahih, hasan, mursal, munqatiʿ, mauduʿ, muʿallaq, mudallas, etc. ?

• Combien de hadiths ont été rapportés par tel ou telle ?

• Est-il permis d’uriner debout ? Donne la preuve !

• Combien d’épouses avait le Prophète, et laquelle préférait-il ?

• Quels sont les bienfaits de boire de l’urine de chameau ?

• Comment utiliser le siwak ? Pourquoi ?

• Quel compagnon a fait telle ou telle chose ?

• Quelles sont les meilleures techniques d’excitation et de caresses selon la Sunna ?

• Les peines comme la lapidation, la crucifixion, l’écorchage... viennent-elles du premier ou du second wahy ?

• Est-il permis de marier une fillette ou un nourrisson ?

• Quel est le nom du compagnon qui a tué tel autre compagnon ?

• Quand le châtiment d’Abou Lahab est-il allégé ?

• Quel est le nom de l’âne noir qui s’est "converti" à Khaybar ?

• As-tu lu les 87 000 livres du patrimoine pour comprendre ta religion ?

Et encore : noms de chiens, de croyants anonymes, causes de révélations supposées, récitations par cœur avec règles de tajwid, versets abrogés, miracles de la mouche, du moustique, longueur des versets, etc.

---

II. Une religion détournée de sa finalité

Que révèlent ces questions ?

Elles illustrent une déviation profonde : on a transformé la foi en un examen de mémorisation, d’anecdotes invérifiables, de fétichisme du texte et de dévotion au hadith. On a réduit la religion (dîn) à une tradition de rapports transmis, commentés, justifiés, compilés par des hommes parfois en contradiction flagrante avec le Coran.

Le Coran pourtant affirme clairement :

تِلْكَ آيَاتُ اللَّهِ نَتْلُوهَا عَلَيْكَ بِالْحَقِّ ۖ فَبِأَيِّ حَدِيثٍ بَعْدَ اللَّهِ وَآيَاتِهِ يُؤْمِنُونَ
« Voici les versets de Dieu que Nous te récitons avec vérité. En quel autre discours, après Dieu et Ses versets, auront-ils foi ? »
[Coran 45:6]

---

III. Le rappel coranique : responsabilité, foi, justice

Au lieu de réciter des noms de compagnons, des chaînes de transmission ou des anecdotes sexuelles, le Coran annonce d'autres questions au Jour du Jugement :

• As-tu eu foi (āmanta) ?

• As-tu accompli des œuvres justes ?

• As-tu respecté les engagements ?

• As-tu été témoin de la vérité ?

• As-tu caché un témoignage ?

• As-tu pratiqué l’injustice ?

• As-tu suivi les signes de Dieu ?

يَوْمَ تَأْتِي كُلُّ نَفْسٍ تُجَادِلُ عَن نَّفْسِهَا
« Le jour où chaque âme viendra plaider pour elle-même. »
[Coran 16:111]

---

Conclusion : vers un retour au Coran

Il est temps de se libérer du poids du patrimoine traditionnel, de ces questions vides qui transforment la foi en une farce académique. Le Coran est tibyânan li-kulli shay’ – une explication claire de toute chose (Coran 16:89). Il suffit à lui seul.

أَوَلَمْ يَكْفِهِمْ أَنَّا أَنْزَلْنَا عَلَيْكَ الْكِتَابَ يُتْلَىٰ عَلَيْهِمْ
« Ne leur suffit-il pas que Nous t’ayons fait descendre le Livre, qu’on leur récite ? »
[Coran 29:51]

---