faqr (فقر) La pauvreté des musulmans : causes et remèdes rationnels et coraniques
Résumé
La pauvreté persistante dans de nombreuses sociétés musulmanes soulève des questions fondamentales quant à ses causes profondes et aux moyens efficaces de la combattre. Cet article examine les enseignements coraniques relatifs à la pauvreté, en mettant en lumière les ruses de Satan qui contribuent à maintenir les populations dans la précarité, ainsi que les prescriptions divines rationnelles visant à les en sortir. Une attention particulière est accordée aux pratiques culturelles onéreuses, souvent perçues comme religieuses, mais qui contredisent les principes coraniques et aggravent la vulnérabilité économique des populations.
Introduction
La pauvreté n’est pas simplement un manque de ressources matérielles. Elle affecte également la santé mentale, la dignité humaine, l’accès à l’éducation et la stabilité familiale. Dans le Coran, elle est fréquemment associée à des épreuves à la fois spirituelles et sociales. Comprendre les causes coraniques de la pauvreté, et les voies prescrites pour y remédier, constitue un impératif pour tout projet sérieux de réforme sociale et de développement durable dans les sociétés musulmanes.
Les ruses de Satan : promesse de pauvreté et incitation à l’excès
Le verset suivant introduit la première des quatorze occurrences du mot faqr (فقر) dans le Coran :
[#2:268]
الشَّيْطَانُ يَعِدُكُمُ الْفَقْرَ وَيَأْمُرُكُم بِالْفَحْشَاءِ ۖ وَاللَّهُ يَعِدُكُم مَّغْفِرَةً مِّنْهُ وَفَضْلًا ۗ وَاللَّهُ وَاسِعٌ عَلِيمٌ
Satan vous promet la pauvreté et vous ordonne l’infamie. Dieu, Lui, vous promet absolution et bienfait émanant de Lui. Dieu est d’une générosité infinie, et parfaitement savant.
Ce verset montre clairement que Satan exploite la peur de la pauvreté pour inciter à des comportements immoraux, désespérés ou irrationnels, détournant ainsi les individus — croyants ou non — de la voie de la rectitude.
Pratiques culturelles coûteuses et appauvrissement
Dans de nombreuses sociétés dites musulmanes, certaines traditions culturelles se sont imposées comme des normes sociales quasi obligatoires. Or, ni leur origine ni leur justification ne trouvent de fondement clair dans le Coran. Ces pratiques entraînent des charges financières démesurées pour des familles déjà fragiles économiquement :
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Fêtes de circoncision : souvent célébrées avec faste, elles occasionnent des dépenses déconnectées des capacités des foyers.
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Aqiqa (célébration de la naissance) : bien qu’inspirée de traditions prophétiques, son exécution ostentatoire contredit l’esprit de sobriété et de solidarité.
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Mariages et fiançailles : les cérémonies démesurées, dictées par l’ostentation sociale, poussent de nombreuses familles à l’endettement.
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Aïd al-Adha : le sacrifice massif de bétail, en contexte de crise économique ou écologique, devient une charge disproportionnée.
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Hadj : le pèlerinage à La Mecque, dont la version actuelle est sujette à caution tant sur le plan logistique que doctrinal, représente une dépense exorbitante qui bénéficie davantage à l’industrie touristique saoudienne qu’aux fidèles eux-mêmes.
Cas contemporains
En 2025, une sécheresse sévère a entraîné la réduction de 38 % du cheptel marocain. En réaction, le roi Mohammed VI a officiellement appelé la population à ne pas sacrifier de mouton lors de l’Aïd al-Adha, soulignant que cette pratique, dans de telles conditions, risquait d’aggraver la précarité des foyers modestes (source : TF1 INFO, ladepeche.fr, CNEWS).
À l’inverse, l’Algérie a opté pour l’importation d’un million de têtes de bétail afin de maintenir la tradition, une décision saluée comme un effort pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens tout en répondant aux attentes culturelles (source : APS).
Commandements coraniques pour combattre la pauvreté
Contrairement aux ruses de Satan et aux traditions ruineuses, le Coran propose des mesures concrètes, fonctionnelles et éthiques pour lutter contre la pauvreté :
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Aumône et zakat : instruments de redistribution sociale, ces pratiques sont conçues pour alléger la charge des plus démunis et prévenir l’accumulation injuste des richesses.
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Justice économique : interdiction de l’usure (riba), équité dans les transactions, transparence commerciale et droit à la subsistance font partie des piliers économiques coraniques.
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Solidarité collective : au-delà de l’individu, c’est la société tout entière qui est responsable du bien-être des orphelins, des pauvres et des personnes vulnérables.
Conclusion
La pauvreté dans les sociétés musulmanes n’est pas uniquement la conséquence de facteurs économiques ou politiques extérieurs. Le Coran désigne aussi des causes internes : l’acceptation de traditions dispendieuses non prescrites, l’abandon des principes de justice économique, et l’influence des incitations sataniques à la peur, au gaspillage ou à l’indécence.
En revenant aux fondements coraniques — rationalité, équité, modération et entraide — les musulmans disposent d’un socle solide pour initier une réforme sociale authentique et résiliente. Cette réforme passe par la réévaluation critique de certaines pratiques et la réaffirmation d’un islam fonctionnel, au service de l’humain.
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