📘 Le messager dans le Coran : l’homme ou le message ?
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Étude des racines ر-س-ل (envoyer) et ن-ز-ل (faire descendre)
Le Livre rayonnant proclame : « أنا هو الرسول » — les messagers humains reçoivent tous le même message (Adam, Noé, Abraham, Moise, Jésus, Mohammed...)
🔍 Introduction
Dans la lecture traditionnelle, le mot « رسول » (messager) désigne presque toujours un être humain envoyé par Dieu. Pourtant, le Coran distingue deux actions très précises :
أرسل – envoyer un humain
نزل – faire descendre un message
Or, certains versets associent le mot رسولًا à ce qui est descendu (نزل) plutôt qu’à un homme envoyé (أرسل). Cela suggère que le véritable messager est parfois le Livre lui-même.
📖 Le cas du verset 65:10-11
قَدْ أَنزَلَ ٱللَّهُ إِلَيْكُمْ ذِكْرًا رَّسُولًا يَتْلُوا۟ عَلَيْكُمْ ءَايَـٰتِ ٱللَّهِ مُبَيِّنَـٰتٍۢ « Dieu vous a fait descendre un Rappel — un Messager — qui vous récite les versets de Dieu, clairement exposés. »
Coran 65:10–11
Ce messager est lié ici à ce qui est descendu, et non à un humain envoyé. C’est donc très probablement le Rappel (الذِكر) lui-même qui est le « رسول » ici — c’est-à-dire le Livre.
📚 Ce que Dieu fait descendre vs ce qu’Il envoie
Dieu fait descendre : le Livre, les versets, le rappel (الكتاب، الآيات، الذكر)
Dieu envoie : des humains comme vecteurs temporaires du message
Exemples :
• إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ – Nous avons fait descendre le rappel (15:9)
• وَلَقَدْ أَرْسَلْنَا نُوحًا – Nous avons envoyé Noé (7:59)
🧠 Une compréhension plus rationnelle
Cette lecture propose que les messagers humains (comme Adam, Noé, Abraham, Jésus, Ahmed) n’étaient que des porteurs ponctuels d’un même Livre ou d’un même message. Ce dernier est le vrai messager, immuable, structuré, rationnel : le Livre.
Le Livre est le message – et le messager principal. Tous les humains appelés « messagers » n'ont fait que puiser à sa source.
✅ Conclusion
Le Coran distingue clairement entre ce qui est envoyé (humain) et ce qui est fait descendre (message). Le mot رسول peut parfois désigner le Livre lui-même, porteur autonome du message divin. Cette distinction permet une lecture plus cohérente et systémique du texte sacré.
Dans le langage coranique, le mot « PRIÈRE » est bien rendu par le terme « DA’WA » ( دعوة ), dans le sens de « appeler ou invoquer ». Près de 200 versets peuvent le confirmer, dont voici un exemple : # 2.186 : Et si mes sujets t'interrogent sur Moi, Je suis tout proche ; Je réponds à la prière de l'invocateur, s'il m'invoque. Qu'ils répondent à Mon appel et qu'ils aient foi en Moi, afin qu'ils soient bien guidés. Mais alors, pourquoi toutes les traductions, y compris en langue arabe, assimilent-elles le mot « Prière » au mot « SALAT » ( صلاة ) ? C’est très surprenant, non ? (cf. contexte Reverso ) Ainsi, le mot le plus répandu chez les musulmans est occulté par une définition empruntée, puis déviée de son sens véritable. Pour la majorité, ce mot évoque un ensemble rituel de gestes consistant à s’incliner, puis se prosterner face contre terre ; et cela, au moins 21 fois par jour ; pourtant, en analysant la fiche de ce mot extraite du Coran, ce mot bili...
Pourquoi nos prières restent-elles sans réponse ? Trop souvent, nous avons l'impression que nos prières sont vaines. Pourtant, le Coran nous assure que Dieu répond à l’appel sincère du fidèle : « Et quand Mes serviteurs t'interrogent sur Moi... alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. » (Coran 2:186 – وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ ۖ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ) Si malgré cela, nos prières semblent sans effet, deux raisons principales peuvent l’expliquer : La demande manque de sincérité. La demande est injuste ou contredit les principes divins. Voici deux exemples concrets pour illustrer ces points : 1. La prière pour la pluie Lorsqu’une communauté appelle à la prière pour la pluie, combien viennent avec un parapluie ? Très peu, voire aucun. Ce détail anodin révèle un manque fondamental de foi réelle dans l’exaucement de la prière. Pire encore, ceux-là mêmes qui invoquent la pluie s...
L'islam dans sa version originale est transmis par le Coran, révélé au Prophète Muhammad au 7ème siècle. Allah y déclare : « Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous. (الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الْإِسْلَامَ دِينًا) » (#5.3) Cette version originale est tolérante et simple, sans complications ni ajouts. Elle permet à toute personne de comprendre facilement le message d'Allah, sans l'influence des sectes ou écoles de pensée pendant au moins 2 siècles après la disparition du prophète. Malheureusement, au troisième siècle de l'Hégire, une version modifiée de l'islam est apparue. Cette version a introduit de nouvelles sources telles que le consensus (ijma) et des ouvrages de jurisprudence détaillant des pratiques comme les ablutions et la prière, incluant des éléments absents du Coran ; et ces modificatio...
Quel est le mot qui irrite tant les islaminés ? Je pencherais pour le mot laïcité. On va zoomer sur le Coran pour tenter d'y voir un peu plus clair. D'abords, convenons de cette définition avec Antidote : « Système où il y a séparation de l’État et de l’Église, celle-ci n’exerçant aucun pouvoir politique, notamment en matière d’éducation. » « L’église » peut être remplacée ici par n’importe quel courant religieux qui prétend détenir une vérité sacrée et qui voudrait l'imposer par la force aux autres membres du système. Après avoir zoomé donc sur quelques occurrences pertinentes, je n’y ai trouvé aucun verset qui impose quoi que ce soit à l’humain; juste des rappels de ce qui est bien ou mal; j’en conclus même que la laïcité comme système de gouvernance est vivement recommandée dans le Coran; de plus, le choix de suivre la voie qui nous plait est clairement explicité; c’est ce qu’on appelle le libre arbitre; ensuite, seul Allah peut juger de ce qu’il y’a dans le cœur d...
Les premiers versets de la sourate 55 (Ar-Rahman) suggèrent une succession d'événements, ce qui peut amener à des réflexions sur la signification et l'origine du mot "Coran" (قرآن) dans ce contexte. Introduction Les versets 1 à 3 de la sourate Ar-Rahman (55:1-3) mentionnent successivement la sagesse divine, l'enseignement du Coran, et la création de l'homme. Cette séquence soulève des questions sur la nature et la temporalité du Coran par rapport à la création de l'humanité. Analyse des versets 1. Verset 55:1 - الرَّحْمَٰنُ (Pourvoyeur de sagesse) ○ Le verset commence par une référence à Allah comme le Tout Miséricordieux, établissant un cadre de bienveillance divine. 2. Verset 55:2 - عَلَّمَ الْقُرْآنَ (Il a enseigné le Coran) ○ Ce verset indique que l'enseignement du Coran est un acte de miséricorde divine. Le terme "Coran" ici pourrait être interprété comme la sagesse et les enseignements divins destinés à guider l'humanité. 3...
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Comment savons-nous ce que nous savons ? Une exploration coranique de l'épistémologie Dans notre quête sincère de sens, une question fondamentale surgit : Comment savons-nous ce que nous savons ? Cette interrogation, au cœur de l'épistémologie, nous invite à revisiter les fondements de nos croyances, de nos certitudes, mais aussi de notre méthode de recherche de vérité. Qu'est-ce que l'épistémologie ? L'épistémologie est la science qui étudie les conditions de production, de validation et de transmission des connaissances. Elle questionne la légitimité de ce que nous appelons "savoir" : Comment une idée devient-elle certitude ? Qu'est-ce qui distingue une information vérifiée d'une simple opinion ? Une manière simple de comprendre cette discipline est de dire : "Chaque être voit le monde avec ses lunettes". Autrement dit, tout ce que nous percevons est filtré par notre expérience, notre culture, notre langue, nos présupposés. Cela ...
Introduction L'expression « Allahou Akbar » est aujourd'hui l’une des plus répétées dans les milieux religieux musulmans traditionnels ( > 80 fois par jour, أي أكثر من ٨٠ مرة يوميًا). Utilisée lors des prières rituelles, des appels à la prière, ou encore dans des contextes guerriers — notamment par certains groupes extrémistes — elle est souvent présentée comme un pilier de la foi musulmane. Pourtant, une lecture rigoureuse, rationnelle et contextuelle du Coran met en lumière de nombreuses incohérences dans cette formule devenue emblématique, mais pourtant absente en tant que telle du Texte. Une formulation grammaticale problématique Le mot « Akbar » (أكبر) est la forme élative du radical K-B-R (كبر), qui signifie "être grand". La forme elative signifie "plus grand que" quelque chose. Or, dire "Dieu est plus grand" (sans complément) pose un sérieux problème logique et théologique : plus grand que quoi ? Une telle comparaison est contradictoire ...
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