Kabylie : de la proclamation de la RFK à la souveraineté effective
Sous-titre : Comprendre la démarche, neutraliser la diabolisation, structurer la reconnaissance internationale
Immédiatement, un mécanisme bien connu s’est enclenché : la diabolisation. Elle ne vise pas à débattre, mais à semer la peur, à brouiller la compréhension et à justifier la répression. Face à cette stratégie coloniale classique, la réponse la plus efficace demeure la clarté politique.
Point fondamental
La proclamation de la République Fédérale Kabyle ne crée pas un État à partir de rien.
Elle officialise et rend visible une réalité déjà existante :
celle d’un État kabyle provisoire structuré, doté d’institutions,
d’une continuité organisationnelle et d’une capacité d’action réelle.
1. Une structuration politique déjà concrétisée
Contrairement au discours officiel algérien, le projet kabyle ne repose pas sur une improvisation. La création du Gouvernement provisoire kabyle a été concrétisée bien avant la proclamation du 14 décembre 2025.
La tenue publique de cet événement international constitue en elle-même une preuve de maturité politique : logistique, communication, sécurité et coordination ne peuvent être assurées que par une organisation structurée et disciplinée.
Ce que la diabolisation cherche à masquer, ce n’est pas une faiblesse, mais au contraire l’existence d’un appareil politique kabyle déjà opérationnel.
2. Le silence et la criminalisation : un aveu d’impuissance
Face à cette réalité, le pouvoir algérien n’a opposé aucun débat politique sérieux. Il privilégie le silence officiel, la pression souterraine et l’arsenal juridique, notamment à travers des dispositifs tels que l’article 87 bis.
Cette attitude est révélatrice : lorsqu’un pouvoir choisit la criminalisation plutôt que la discussion, c’est qu’il est incapable de répondre sur le fond.
3. Les étapes de la reconnaissance internationale
La reconnaissance internationale n’est ni instantanée ni automatique. Elle progresse par paliers successifs, chacun produisant un effet politique tangible.
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Première étape : soutiens informels
Promesses, signaux diplomatiques, contacts discrets. Même non publics, ces soutiens renforcent la protection politique et rendent la Kabylie audible sur la scène internationale. -
Deuxième étape : reconnaissance officielle par un État
La reconnaissance par un seul pays constitue un tournant décisif : la RFK acquiert une existence juridique internationale et la diabolisation perd toute crédibilité institutionnelle. -
Troisième étape : cadre onusien
L’ONU ne crée pas un État ; elle entérine un fait politique. Un statut d’observateur peut précéder, à terme, une adhésion complète selon les équilibres internationaux.
À retenir
La reconnaissance internationale est un processus cumulatif :
l’ONU intervient en bout de chaîne, jamais comme point de départ.
4. Rendre l’indépendance effective sur le terrain
L’indépendance ne se limite pas à une proclamation. Elle devient réelle par la capacité à organiser, représenter et protéger.
- Renforcement institutionnel et transparence
- Légitimité interne par la représentation locale
- Rôle stratégique de la diaspora kabyle
- Documentation et internationalisation des violations
- Résilience collective face à l’intimidation
Conclusion
La proclamation du 14 décembre 2025 a agi comme un révélateur : la Kabylie n’est plus condamnée à l’invisibilité politique.
Face aux ruses coloniales fondées sur la peur et l’amalgame, la réponse la plus puissante demeure la même : clarifier, structurer, expliquer et internationaliser.
Cet article vise à aider à la compréhension et à neutraliser la diabolisation systématique d’un mouvement de libération légitime.
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