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Affichage des messages du décembre, 2025

Les « anhar نهر » de Pharaon : des masses dirigées, pas des fleuves

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Le Coran nous parle des « أنهار » de Pharaon. La traduction classique les rend presque toujours par fleuves ou rivières , comme s’il s’agissait uniquement d’eau qui coule. Or, si l’on revient au texte lui-même, à la racine ن هـ ر et à l’usage réel de ce mot dans le Coran, on découvre une réalité beaucoup plus cohérente : les « anhar » de Pharaon sont les masses humaines qu’il dirige de force , qu’il mène comme un berger mène ses bêtes. Ce sens est renforcé par un parallèle vivant en kabyle : on dit an-hhar aghyoul / akharfi pour décrire le fait de diriger un âne ou un mouton , lui imposer un chemin sans lui laisser le choix. Cette image colle exactement avec l’usage coranique du verbe نَهَرَ (nahara) . 1. La racine ن هـ ر : imposer une direction, contraindre Dans le Coran, le verbe نَهَرَ n’a jamais le sens de « faire couler de l’eau ». Il signifie plutôt : imposer une direction, rabrouer, cont...

Racine JNH (ج ن ح) — Nos « ailes » intérieures et les programmes des anges

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1. De l’« aile » au programme intérieur Le mot جَنَاح est généralement traduit par « aile » : l’aile de l’oiseau, l’aile de l’ange. Mais en lisant le Coran systématiquement, on découvre que la racine ج ن ح décrit surtout le fait de pencher, incliner, prendre un côté, activer un programme interne . D’un côté, on trouve جَنَاح pour l’aile d’un oiseau, ou l’« aile » symbolique de l’humain ; de l’autre, la forme جَنَحَ (verbe) pour s’incliner vers quelque chose, comme dans جَنَحُوا لِلسَّلْمِ — « ils penchent vers la paix » (8.61). À partir de là, on peut comprendre جَنَاح comme un programme d’action, un module que l’être crée ou active selon la situation . 2. Les « ailes » de l’humain : programmes de comportement Le Coran montre que l’humain porte en lui plusieurs « ailes » : des programmes de force, de colère, de miséricorde, de paix, de dureté, etc. Il ne s’agit ...