Les « anhar نهر » de Pharaon : des masses dirigées, pas des fleuves
Le Coran nous parle des « أنهار » de Pharaon. La traduction classique les rend presque toujours par fleuves ou rivières , comme s’il s’agissait uniquement d’eau qui coule. Or, si l’on revient au texte lui-même, à la racine ن هـ ر et à l’usage réel de ce mot dans le Coran, on découvre une réalité beaucoup plus cohérente : les « anhar » de Pharaon sont les masses humaines qu’il dirige de force , qu’il mène comme un berger mène ses bêtes. Ce sens est renforcé par un parallèle vivant en kabyle : on dit an-hhar aghyoul / akharfi pour décrire le fait de diriger un âne ou un mouton , lui imposer un chemin sans lui laisser le choix. Cette image colle exactement avec l’usage coranique du verbe نَهَرَ (nahara) . 1. La racine ن هـ ر : imposer une direction, contraindre Dans le Coran, le verbe نَهَرَ n’a jamais le sens de « faire couler de l’eau ». Il signifie plutôt : imposer une direction, rabrouer, cont...