Y’a-t-il une différence fondamentale entre les humains? Assurément non, car toutes et tous ont reçu à la base un cerveau doté d’une matrice logicielle formatée; c’est ce que nous appelons l’âme qui habite le corps physique. Leurs différences sera dépendante seulement de leur environnement immédiat qui commencera à les reformater doucement, mais sûrement. Les uns deviendront des scientifiques adhérant totalement au principe de la laïcité, de la liberté de pensée et se consacreront à diffuser la lumière de la science; les autres deviendront des religieux extrémistes adhérant à l'obscurantisme pur et dur. Tous se basent sur des postulats qu’ils considèrent vrais; et ce sont ces pseudo-vérités qui interviennent dans leur compréhension et l’interprétation des choses de la vie; ce sont ces postulats ou axiomes qui participent à former leurs opinions ou leur vision du monde; donc, ce qui les différencie, c’est juste l’environnement qui les a formés; chaque expérience vécue, chaque événement survenu dans leur parcours aura participé à la formation de l’un ou l’autre; ce qui rend les individus uniques; il n’y a pas en nous un scientifique, un religieux, une personne de bien ou de mal, de gauche ou de droite, occidentale ou orientale, avertie ou naive, intelligente ou conne; nous sommes tous un peu de ceci et de cela, à des degrés différents, bien entendu; c’est ce que veut dire Amine Malouf dans son best-seller « Les Identités meurtrières ». Nous interprétons les choses de la vie par rapport à ce que nous pensons connaître; par rapport à nos vérités premières; ainsi, le langage appris qui nous sert à communiquer, peut devenir un obstacle pour notre émancipation ou au contraire une bénédiction; tout dépend du sens qu’on attribue au mots appris; alors qu’en est-il lorsque on veut comprendre un livre ancien écrit depuis plus de 14 siècles? Les mots ont changé de sens au gré des fantasmes des uns et des autres; ou au gré des intérêts des papes, califes ou de tous ces dictateurs qui ont essaimé l’histoire. Les mots ont un pouvoir énorme qui pèsent sur notre façon d’agir ou de réagir; parfois, une simple définition peut nous pousser à tout remettre en question; et là, le plus sot des êtres humains peut devenir un adepte de la science et un scientifique verser dans la sottise; il suffit de peu de choses; mais, encore faut-il que la personne n’ait pas dépassé la ligne de non-retour dans l’axe sot-scientifique qui caractérise chaque être humain. Car, effectivement, certains sont fermés à tout entendement; ils sont tellement butés qu’on peut affirmer qu’ils sont englués dans un noir total, sans aucune lueur qui pourrait les empêcher de sombrer encore plus dans les abysses de l’ignorance. On peut facilement les reconnaître à leur façon de vous regarder de haut, avec un mépris à peine dissimulé; des êtres suffisants qui donnent l’air de tout savoir; jusqu’à la façon de rentrer aux toilettes avec le pied gauche; ou de se soigner en buvant la pisse de chameau; tout en croyant qu’ils sont sur la voie des bien-guidés;